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C’est en Mai 2017 qu’ils ont parlé de mon travail et j’ai répondu à leurs questions

Voici la traduction de cette interview

1- Quels sont, à votre avis, le but de l’art?
L’art est fait soit pour poser des questions aux gens, les faire réfléchir sur des sujets ou tout simplement être décoratif.
Pour ma part j’ai juste envie que mes peintures fassent sourire. J’aimerai que les différents thème ainsi que les couleurs vives de mes toiles rendent les gens heureux.
Certains y verront des scènes vécues au long de leur propre histoire, d’autres des réminiscences de rêves.
Mais combien réussiront à percevoir qu’en réalité ces personnages ne sont pas si heureux qu’ils n’y paraissent, qu’ils sont emprisonnés dans leur corps. Malgré la féérie colorée qui les entourent ils ont un mal-être imperceptible.
Le fait que les yeux ne reflètent pas la même vision des choses pour tout le monde me fascine beaucoup.

2- La plupart des personnages de vos tableaux n’ont pas de tête, pourriez-vous nous en dire un peu plus à ce sujet?
Je pense que le corps est le miroir de nos pensés. Il est le reflet externe de notre âme, l’enveloppe du poids accumulés de chaque année, il est cabossé par les incidents de notre vie et il éponge autant nos joies que nos souffrances.
Il est le thème principal de mon travail. Si je pouvait je ne ferai que des corps sans aucun artifice autour.
Je précise que la tête de mes personnages n’est pas présente physiquement mais elle existe bel et bien. À vous de l’imaginer

3- Malgré toutes les couleurs, il y a un sentiment de tristesse dans certaines de vos images, est-ce une métaphore pour quelque chose?
Mes inspirations sont basées sur le quotidien et les petites habitudes des gens.
J’aimerai aussi réussir à fixer le sentiment de désespoir qui se niche en chacun de nous, la part de notre être à qui il manque, insatiablement, quelque chose, cette part de nous qui n’est jamais heureuse, même si tous les ingrédients sont réunis, le bonheur total n’est pas au rendez-vous. C’est cette mélancolie qui m’intéresse et que j’aimerai représenter visuellement.

4- Combien de temps une peinture vous prend habituellement?
Lorsque je suis inspiré sur un sujet je fait des croquis de cadrage et je réfléchis aux couleurs qui conviendraient le mieux.
Ensuite je fais une sélection, comme un “casting”, parmi les milliers de croquis de corps que je fais à l’avance, si je ne trouve pas j’en fais des nouveaux.
Une fois que le dessin final est prêt je fais des recherches de matières et j’en créé aussi de nouvelles.
Je colle le tout directement sur la toile en superposant le papier, la peintures acrylique et l’ encre.
Le plus long c’est d’avoir une idée, ensuite c’est de définir le trait du session et puis en dernier c’est la réalisation.
Un tableau peut me prendre une semaine à 2 mois, cela dépend aussi de la taille

5- Y a-t-il eu un événement dans votre vie qui a un impact profond sur vous en tant qu’artiste?
Suite à un problème dentaire, j’ai subi une opération qui m’a obligé à rester la bouche fermée pendant ma convalescence. Je perd 40 kilos en 2 mois. Cette transformation physique se reflète sur mes créations
Je deviens obsédé par les déformations et les difformités du corps.
À la même période, j’ai subi deux accidents à six mois d’intervalle qui me feront perdre 50% de sensibilité de deux doigts de la main gauche et une partie de la sensibilité de mes genoux. Mes personnages suivent mon évolution physique : Eux-aussi auront désormais les genoux de déformés.

6- D’où ou de qui vous inspirez-vous?
Bien évidement je suis influencé par beaucoup d’artistes.
Au tout début, durant mon adolescence, j’ai été très inspiré par les oeuvres de Pierre et Gilles, David Lachapelle ou celles de Jeff Koons, les couleurs et cette façon de mettre en valeur les choses “laides” à première vue, me fascinaient.
Puis ensuite mes envies se sont tournées vers des artistes et des oeuvres plus torturées comme le travail de Francis Bacon, Lucian Freud, Jean Rustin, Jenny Saville ou Leigh Bowery.
Mais j’aime aussi les univers différents d’autres artistes comme par exemple Bottero, Valerio Adami, Mark Ryden, Voutch, ou Ray Caesar.
Je m’intéresse beaucoup à la photographie et l’univers cinématographique ou je puise beaucoup d’idées.

7- Pourriez-vous nous parler de votre premier livre?
J’ai fait un livre sur tous les petits plaisirs et les petits tracas que l’on a dans notre vie de tous les jours
J’adore ça

8- Qui est Tata Joe? Pourriez-vous nous en dire un peu sur elle et l’influence qu’elle avait sur vous?
C’est la nourrisse qui m’a gardé étant enfant.
Son appartement était très vieux et très démodé, cela m’a donné le gout d’utiliser de la vielle tapisserie dans mes peintures.

9- Qu’est-ce que le succès signifie pour vous en tant qu’artiste?
Je ne crois pas au succès mais plutôt aux effets de mode.
C’est pour cela qu’il faut continuellement savoir se renouveler et trouver de nouvelles idées pu de nouveaux sujets de travail.
Si mon art fait sourire une personne c”est pour moi déjà une petite victoire

10- Avez-vous des objectifs pour cette année?
Je viens de terminer plusieurs toiles pour l’ouverture annuel de mon atelier au public qui a lieux les 10 et 11 Juin 2017
J’ai beaucoup exposé ces dernières années en Asie et aux État-Unis, et je n’ai pratiquement plus de peintures de coté.
Je vais donc faire un peu d’expositions et me concentrer sur mon travail


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